Je vous parlais la semaine dernière de l’enseignement explicite de la compréhension. Je vous partage aujourd’hui un outil prévu plutôt pour les élèves de CE1, voire de CE2, ou pour les bons lecteurs de fin de CP. Je pense qu’il est très important que les élèves puissent exercer les compétences et les stratégies vues en classe de manière autonome. Et pour cela, rien ne vaut la compréhension de la vraie littérature, présente dans la classe ou à la BCD.
Pour que les élèves puissent travailler sur les livres qu’ils souhaitent lire, et qu’ils doivent pouvoir choisir à leur niveau*, je leur ai préparé 7 fiches d’entrainement qui s’adaptent à toutes les lectures narratives. Ils doivent donc noter le titre et l’auteur, puis prendre des indices dans le texte pour comprendre, selon l’objectif de chaque fiche, quel est le lieu, quels sont les personnages, comment se déroule l’intrigue… J’ai pris le parti de leur donner peu d’écriture, et d’utiliser souvent le dessin. Je leur explique pour cela que ce n’est pas un dessin d’art, mais qu’ils doivent représenter les éléments exacts tels qu’ils les ont compris et se sont fait le film dans leur tête. Le remplissage de la fiche ne doit pas prendre trop de temps ou dégoûter de la lecture les petits lecteurs !
Enfin, la dernière partie est identique pour toutes les fiches, comme un rituel pour qu’ils se lancent dans la lecture avec un projet : trouver un bon moment, apprendre quelque chose ou faire des liens avec d’autres livres ou avec d’autres domaines.
Ces fiches peuvent être en accès libre dans la bibliothèque de la classe, ou alors vous pouvez cibler la fiche correspondant à une stratégie particulière de compréhension. Elles peuvent faire partie des ateliers en libre choix. On peut aussi cibler les élèves qui en ont besoin. Il me parait en tous les cas important que ce ne soit pas systématique, et que les élèves puissent garder des temps de lecture plaisir.
Voici donc ce fichier… N’hésitez pas à partager vos autres idées de stratégies à entrainer ainsi !
* Pour que les élèves choisissent un livre à leur niveau, on peut leur demander d’employer la méthode canadienne des 5 doigts : dès que l’enfant rencontre un mot qu’il ne connaît pas, il lève un doigt. S’il a levé les 5 doigts de la main avant la fin de la première page, c’est que le livre est trop difficile et qu’il faut en choisir un autre. On peut aussi aiguiller les élèves en codant les livres en fonction de leur difficulté dans la bibliothèque.
Et si vous voulez en savoir plus, cet article fait partie d’un rallye-liens dans la tanière de Kyban : allez y jeter un oeil :
Merci ! Très sympa…
Mais de rien 🙂