Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas couvert de plastique mes derniers grands livres sur Papi et Mamie, avec une idée derrière la tête : un projet d’écriture sur les quatrièmes de couverture qui amène les élèves à écrire la quatrième de ces deux livres. Je me dis que je vais profiter de cette motivation : imprimer son texte et le coller en vrai sur le livre.
Je choisis aussi d’utiliser un dispositif de travail de groupes en « puzzle » pour la partie lecture, qui permet à chaque enfant de trouver sa place dans le groupe et des échanges cognitifs plus riches.
Concrètement, voilà ce que je propose :
– Une première séance de découverte : mise en projet, puis travail de lecture des photocopies de quatrièmes de couverture d’albums, choisies en fonction de 4 niveaux de lecture dans les livres de la classe (les livres doivent être connus des enfants pour qu’ils puissent faire le lien entre leur lecture et le récit complet) :
* une phrase (collection Mine de Rien de F. Dolto-Tolitch) :
* un petit texte (Bravo Octave ! d’Anne Velghe) :
* un texte un peu plus long (Thomas n’a peur de rien ! de C. Naumann-Villemin):
* un texte plus dense (Comment les girafes disent-elles maman ? de W. Glasauer) :
Les enfants reçoivent le texte qu’ils pourront lire et travaillent à deux pour s’aider à lire. Le texte est redonné en lecture à la maison le soir.
– Le lendemain, les enfants sont placé par groupes hétérogènes de 4 élèves, avec chacun leur texte différent : chaque enfant doit lire son texte au groupe, et le groupe doit répondre à la question : « Que faut-il mettre sur une quatrième de couverture ? »
Faire une mise en commun qui met en lumière que le texte d’une quatrième de couverture doit être bref, donner un résumé du début du livre et donner envie de lire la suite.
– Lors d’une troisième séance, on passe à l’écriture, par groupes toujours, deux groupes travaillent sur l’album de Papi, deux sur celui de Mamie.
On lit les productions, et on se demande si on peut les publier directement : faire émerger la nécessité d’une réécriture, et la nécessité de repères à respecter : fabrication d’une grille de relecture collective à afficher.
– Lors d’une quatrième séance, les groupes récrivent leurs textes. On peut leur demander d’écrire un mot chacun si certains enfants ne participent pas suffisament. On lit les nouvelles productions. Si elles correspondent aux attentes, il n’y a plus qu’à les faire taper sur l’ordinateur et les imprimer, pour les coller soigneusement sur les grands livres, avant enfin de pouvoir les couvrir !